FORMATION DES PRETRES DU DIOCESE CATHOLIQUE DE CYANGUGU SUR LA GUERISON DES BLESSURES ET LA CONNAISSANCE DE SOI-MEME

Nous vivons dans un environnement social qui est truffé de plusieurs facteurs qui causent des blessures de tout genre à l’homme.  Ces dernières, une fois non maîtrisées ou non acceptées, handicapent le développement de l’homme et perturbent sa mission d’ici sur la terre. Cette problématique a attiré l’attention  de la Commission Diocésaine Justice et Paix en collaboration avec AGIAMONDO, pour les prêtres du Diocèse de Cyangugu, qui, étant appelé à apporter un soutien souvent psychologique et spirituel à la communauté, ont besoin de guérir ses propres  blessures et  être bien portant  psychologiquement pour pouvoir aider la communauté, car on ne peut pas offrir ce qu’on n’a pas. C’est dans ce cadre un atelier de formation sur la guérison des blessures et connaissance de soi-même a été organisé pour tous les prêtres du Diocèse Catholique de Cyangugu du 16 au 28 Août 2021 au Centre Spirituel La Storta » des Pères Jésuites de Cyangugu.

Dans son discours d’ouverture de l’atelier, Son Excellence Monseigneur Edouard SINAYOBYE, a commencé par une citation paulinienne à Timothée “Je t’invite à raviver le don que Dieu a déposé en toi” (1Tm1, 6 ). Son Excellence l’Évêque souligne les difficultés existentielles de la vie consacrée: le prêtre est un homme mangé, il rencontre beaucoup des sacrifices et des peines. C’est pourquoi les occasions de formations extra académiques sont très nécessaires pour lui et pour le succès de son ministère. Le but de cet atelier c’est la poursuite de la formation continue, la formation permanente du prêtre car le sacerdoce n’est pas un achèvement professionnel mais plutôt une vie de conformation permanente au Christ. Si la formation n’est pas permanente, elle devient déformation permanente pouvant conduire à la perdition, à la ruine. Monseigneur l’Évêque cite aussi les paroles du Saint Père Jean Paul II dans l’Exhortation Apostolique ”Pastores dabo vobis” soulignant que la formation permanente du prêtre est une exigence intrinsèquement indispensable.

 L’évêque a conclu ses propos en disant que cet atelier aiderait les prêtres à mener une vie concrète et soutenue, surtout dans la pastorale. Le début de ces sessions est une entrée comparable au mets qui se sert au commencement du repas. Selon l`Évêque, le processus de guérison des blessures contribuera a l`obtention des personnes équilibrées capables de panser les plaies des autres. Spécialement, les prêtres rwandais sont des fils de la société blessée par beaucoup de choses: conflits, guerres, pauvreté,…Toutes ces blessures gênent beaucoup l’apostolat, la communion, la convivialité, l’épanouissement,…Raison pour laquelle les blessures non guéries, non intégrées conduisent à la ruine de la vie.

Dans le déroulement de l’atelier, les participants ont fixé les règles de protection pour leur permettre de s’exprimer librement et confortablement. Ensuite, les travaux se sont déroulés dans les groupes où chacun partageait son histoire en mentionnant ce qui lui a causé des blessures. les thèmes partagés dans les groupes étaient :

  • Accès à son cœur à travers le retour réflexif sur soi-même, son histoire,
  • Accès à ses blessures

Une fois qu’on a accédé à son cœur et à ses blessures de la vie il importe de s’attarder sur leurs causes et leurs conséquences. Les participants ont été invités à remonter le déroulement de leur histoire jusqu’ aussi loin qu’ils peuvent.

A la fin de l’atelier, les participants ont témoigné qu’ils sentaient soulagés et qu’au départ ils ne se connaissaient pas et que cet atelier les a aidés à se connaître.

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